Perdu dans l'immensité désertique de mon rêve, je l'ai vu apparaître à l'horizon, illuminé par une chaude pluie douce et caressante des premiers rayons du jour naissant.
Sur la route de Tokaido en direction d'Edo, j'ai rencontré Kojurô un jeune samouraï avec qui je voudrais faire un bout de chemin, sans doute pour saisir ses émotions à la vue du mont Fuji...
Monotonie d'un vol trop long,
Cette histoire fait froid dans le dos!
Osons ouvrir nos yeux vers l'au-delà, déchirons le voile qui opacifie notre coeur et fige nos sentiments, un nouveau monde riche de promesse se révélera sans doute...
Suis-je condamner pour le restant de mes jours sur cette terre bénie des dieux à tourner comme un damné au pied du fuji de mes rêves?
Ce tableau réalisé par Sadahide en 1863, n'est pour moi que le prétexte pour introduire un site remarquable du Massachusets Institute of Technology sur une période nauséabonde de l'impérialisme japonais incluant les effroyables guerres sino-japonaise (1894-95) et russo-japonaise (1904-05).
Tout compte fait de voir une vague déferler puis une deuxième et bien mon esprit se met à vaguer vers les rivages incertains du levant avec à la bouche un subtil parfum de brise marine, aux oreilles la rythmique éternelle du fracas impétueux des flots déchainés et sur la peau un léger picotement iodé...
Si une vague a rendu Hokusai célèbre sur tous les rivages de la planète, je ne sais comment l'expliquer mais mon coeur balance pour une autre bien plus confidentielle.
Cette vague, sur je l'ai vu dans l'un de mes rêves ou plutôt au cours d'une nuit agitée ou le rêve s'est subitement transformé en cauchemar!
Une fois encore le ciel s'enbrase, une brise glaçée s'empare des lieux.
Fuji, comment vais je te retrouver demain, pudique et voilé ou étincellant de mille feux?
Un brin de nostalgie ce matin m'invite à vous faire partager cette vue prise du col Misawa par John W. Bennett dans les années 1950.
Aujourdhui le fuji était radieux de bonheur. Dois je l'avouer, il m'a envoyé des fleurs...
